À contre-sens
De façon irrégulière, imprévisible
Comme le son de l’absence au bout du fil
Souvent au milieu de la nuit
Presque sans bruit
De longues minutes durant
J’entends
Comme une voix enrouée
D’avoir pleuré
À pleine brassée
Chercher des mots forts
Des mots réconforts
Écouter
Ce qui se passe en dedans
Respirer
Lentement
Dans le creux du cou
Sentir un baiser doux
Somnolente, lovée
Dans le lit
Frissonner
Dans sa chemise de nuit
Des images
Des visages
Des fragments de vie
Le cœur trop petit
Pour tous ces tremblements
Une sensation de flottement
Qui glisse sur les parois de son intérieur
Le cœur
Est rempli de mystères
Comme s’il y avait des parcelles de poussières
Qui l’étouffait
Ce cœur se raconte des histoires
Il sursaute comme en flagrant délit
Lorsque ce n’est pas joli
Je le laisse discourir
Il en a besoin
Ce coquin
Puis, sans frapper, les mots
Trouvent un sens
Les maux
Vont à contre-sens
Enfin, il s’assoupit
Au diable les soucis
Il est en vie
…
Comme la mer
Jamais immobile
...
Artiste peintre Olivier Brisson
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 270 autres membres