Amoureuse de l'amour
Une tendre mélancolie se couche près de moi chaque nuit et la nostalgie doucement, tout
doucement se glisse entre nous dans la dernière lueur du jour. Dans le silence, le manque crie
sans bruit. Comme une petite fille abandonnée, la peur tout à coup m’envahit. Les pleurs sur des
étés sans fleurs font courber les cils de mon œil intérieur. Les souvenirs joyeux bondissent, mais
je suis comme un oiseau blessé. L’oubli ne tombe pas dans mon lit. Roulée en boule, je deviens
une marée agitée par la houle.
Pourtant, lorsque la tendresse m’effleure, je tends les bras pour la lover au fond de moi. Paradoxe
éternel entre l’espoir qui sommeille dans mon cœur. Mariage d’émois qui se bouscule parfois,
avec effroi. Pourtant, lorsque je sens sur moi un souffle caressant je succombe à l’instant
magique. Vivre l’instant présent, me raconter de jolies histoires et rêver éveillé pour endormir
l’enfant en moi.
Du plus loin que je me souvienne, je suis amoureuse de l’amour, je suis en attente continuelle de
douceur et de tendresse. Du plus loin que je me souvienne, je suis facilement meurtrie. Passée sa
vie à vouloir modifier son » moi » intérieur c’est aussi se heurter à d’inévitables blessures même
si la souffrance comme l’espérance s’unissent pour défier la mort de l’indifférence. Du plus loin
que je me souvienne, je suis toujours retournée lire certains chapitres des livres de ma vie. Du
plus loin que je me souvienne, les peines et les « je t’aime » restent gravés en moi.
Je ne possède pas le monopole du bonheur ni celui de la douleur. Pourtant, lorsque la joie
m’embrasse mon cœur s’enivre, et le bleu du ciel recouvre délicatement mon cœur d’enfant.
Cependant, lorsque la tristesse me submerge, j’ai mal. Une mélodie de vie avec soupirs et
allégresse chante en moi, mais jamais la mélancolie et la nostalgie ne cessent de fredonner tout
bas.
FFA 00051195
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 270 autres membres