Au bout d'un chemin de terre
Loin des regards et du bruit
Les clochers d’églises de campagne
Se dressent à l’infini.
Tout près des cimes des montagnes.
Cadastrés par des allées
Se cachent des cimetières.
Au bout d’un chemin de terre.
Entouré par des haies de rosiers
La faune et la flore
S’unissent dans la mort.
Tête levée vers les nuages
Se dessinent des visages
Dans le silence
De la cruelle absence.
Grand-père, grand-mère, frère et amis
Trop tôt la mort vous a surpris.
Bien à l’abri du vent et du tonnerre.
Vous êtes partis sans faire de bruit.
Combien faut-il de souffrance
Pour abreuver cette soif de présence
De ceux qui dorment dans cette serre
Sous de grosses pierres.
La douceur des soupirs
Atténue mon fou désir
Et les oiseaux complices
Chantent des sons plaintifs.
De minuscules gouttelettes veulent s’enfuir
De mes yeux qui commencent à vieillir
Dans ce monde transitoire et éphémère
Les ténèbres se nimbent de lumière.
Le souffle chaud du vent
Caresse tendrement mon cœur d’enfant
Lilas tout blanc
Se distingue à travers les champs.
Un jour, ce sera mon tour
De vous saluer sans détour
Et d’admirer l’aurore
Même après la mort.
28Juin 2010
FFA 00051195
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