Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Au bout du chemin

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Au bout du chemin

Encore ta main

Dans ma main

Ne pas se retrouver seule

Une brise de tendresse

Comme une caresse

Sur mes cheveux où

L’hiver s’est déposé

À l’ombre de mon cœur

Cette lueur

Encore allumée

Comme une bougie qui veille

Sur les parois de mon intérieur là où

Parfois la peur

Me fait chanceler

Pouvoir continuer

Vivre pendant de longues années

Avec toi à mes côtés

Aimons-nous encore

Jamais ne s’endort

La fleur

Même courbée

Comme une double croche, s’accrocher

Par le cœur

Jusqu’à la fin de nos jours

Comme une double floraison

Au-delà de l’horizon

S’aimer plus fort

Éloigner la mort

Vieillir

Comme un bon vin

S’aimer vraiment

Comme maintenant

Remplir nos demains

D'éclats de rire

Laisser les autres raconter

Notre histoire. S’abandonner

À la douceur du jour

 

Sur l’histoire du temps

On regarde discrètement le passé

Circuler

Soudain, tombe à nos pieds

Une lettre, une fleur séchée

Un amour oublié

L’instant présent

Soudain

Est balayé

De vieilles chansons

Montent aux lèvres. Un air

Connu. Les bruits de la mer

Reviennent à l’oreille

Revoir un ciel

Une étoile, un soleil

Un rivage

Refaire le voyage

Comme un papillon

Voler de saison

En saison

Comme l’hirondelle

Ouvrir les ailes

Survoler les jours heureux

Ou malheureux

Exister, survivre au-delà des années

Emprunter des sentiers

Déjà foulés

Revenir malgré soi

Vers l’essentiel

De sa vie. Un arc-en-ciel

Glisse sur le toit

De la maison

Faire taire la raison

Laisser parler le cœur

Qui garde en mémoire

Notre histoire

Comme un soleil couchant

La jeunesse s’en est allée

Mais la tendresse

En soi

Est restée

 

Artiste-peintre Diborr Klinger



27/03/2015
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