Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Boire sa vie

 

 Boire sa vie avec lenteur dans la noirceur ou avec avidité dans la journée. Boire sa vie et laisser

 

s’écouler le fiel sur le sol, mais espérer goûter le nectar des fleurs. Boire sa tristesse dans

 

l’obscurité pour oublier et croire s’envoler comme l’oiseau avec les ailes déployées vers le ciel. Boire

 

dans la forêt profonde pour cacher la peine qui brise le cœur. Boire sa colère et penser se noyer dans

 

la mer. Boire ses regrets et se terrer dans les marais pour y perdre ce qui est laid. Boire son poison

 

comme un besoin d’évasion et rêver à un nouvel horizon. Boire pour se sentir légère, mais vivre

 

encore plus l’enfer. Boire sa vie avec des lèvres toujours assoiffées jusqu’à en mourir. Boire son

 

vague à l’âme comme on ravale ses larmes. Boire ses interrogations jusqu’à en perdre la raison.

 

Boire l’amour pour se dévêtir de ses peurs. Boire sans raison pour une simple chanson perdue un soir

 

dans la rue par une nuit sans lune.

 

Boire sa vie à petite gorgée et mettre de côté toutes ses passions.

 

FFA 00051195

 

Réflexion inspirée de l'oeuvre de l'artiste peintre Patrick Schembri



11/09/2012
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