Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

C. née en Corée

 Adoptée une première fois, mais malmenée, C. est ramenée dans son pays d’origine auprès de sa mère,

 

mais rien ne va. Elle est alors placée à l’orphelinat et adoptée une deuxième fois par des parents québécois.

 

À l'âge de 15 ans, c’est l’échec pour elle et ses parents adoptifs. Elle sera donc placée sur une base 

 

volontaire en milieu d’accueil.

 

Le diagnostic pourrait se traduire par un non investissement affectif-relationnel, passivité. Je qualifierais le

 

problème à un troisième niveau. L’adolescent qui vit parmi les siens peut se raccrocher à quelqu’un, à un

 

milieu familial, se trouver des alliés… Il est à la recherche de son identité. L’adolescent placé vit un échec, un 

 

manque, une perte. Il est confronté à divers modèles parentaux et doit vivre le deuil de la séparation. Pour

 

C. qui a été adoptée à deux reprises et placée c’est un manque affectif ressenti et vécu ainsi que la crainte

 

inconsciente de l’abandon.

 

Comment peut-elle investir émotionnellement alors qu’elle n'a pas été en mesure de vivre les étapes de ses

 

deuils. Elle ne sait plus qui elle est et elle éprouve de la difficulté à identifier ce qu’elle ressent. Elle se protège

 

de la souffrance.

 

Personne ne peut compenser totalement toutes les pertes subies. Difficile de comprendre les besoins et les

 

difficultés du jeune adopté et placé.

 

 

J'espère que tu vas bien C. Je pense encore à toi.



03/10/2012
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