Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Capucine


 

 

 

Je m'appelle Capucine. Je n'ai que ce prénom, car les perroquets n’ont pas de nom de famille. Certains

vivent dans leur pays, mais moi je suis née en captivité. Je suis un caïque à tête

noire. Mes parents m’ont nourri, mais je suis un oiseau humanisé, car je vis

depuis ma naissance avec des humains.

 

 

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Bien installée sur mon perchoir dans le salon, j’étire mon cou pour voir qui entre dans la maison. Je

suis très curieuse et sociable. Soudain, le vent se faufile dans ma maison et me soulève

comme un vulgaire ballon. Je suis transportée tout là-haut dans le ciel. Je

tourne, je monte, je descends et soudain bing! Bang! Me voilà suspendue

dans un arbre que je n’ai jamais vu. Paralysée de peur, je reste bien sage et

j’attends. Ce n’est pas le moment de crier ou de battre des ailes. Le soleil

commence à se coucher et je suis toute seule dans le noir. J’ai froid, j’ai

faim et je ne vois plus rien.

 

 

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Dès le lever du jour, je m'étire lentement et je surveille du coin de l’œil tous ces visages étrangers et

ce nouveau coin de pays. Bien cachée dans le feuillage, je courbe un peu la tête

et je vois au loin des oiseaux qui mangent et d’autres qui jouent dans un

bassin. Mon ventre gargouille et je suis intriguée. Je m’avance en surveillant

ce qui peut me tomber du ciel et personne ne semble trop s’intéresser à moi.

Soudain, l’un d’eux lève la patte et me fait comprendre d’attendre. Puis, tout

le monde s’envole et j’aperçois une fillette qui s’installe avec ses jouets

dans le jardin. Mon cœur bat si fort. Je pense à ma petite amie là-bas quelque

part. Elle doit me chercher alors je lance des cris, mais l’enfant semble trop

concentrée.

 

 

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J'ai peur, j'ai faim et je me sens seule au monde. Soudain, la maman de l’enfant sort de la maison et

elle m’aperçoit. Doucement, elle prend des graines dans son tablier et elle me parle

très lentement en disant mon nom. Je ne la connais pas, mais elle me plaît

cette dame avec sa gentillesse. J’embarque sur sa main et elle me donne des

graines de tournesol. Hum! C’est si bon. Je me penche la tête et elle me

caresse doucement. La petite fille est un peu énervée, mais sa maman

lui explique de rester calme et nous entrons à l’intérieur. Je peux boire et

manger avant de me percher sur l’épaule de la propriétaire des lieux. Puis, le

téléphone sonne et j’entends : «  oui, oui elle est ici »  et un peu plus tard, je vois arriver mon

humaine chouchou. Elle ne cesse pas de vérifier mes pattes et mes ailes. Puis,

elle remercie la dame et nous allons directement chez le vétérinaire. Après

tous les tests, nous retournons chez nous. Je suis si heureuse de retrouver ma

cage et mes jouets. De plus, ma «  maman humaine » m’a promis des

petits copains pour que je ne m’ennuie pas. Faut vous dire aussi, que des mesures

ont été prises à la maison pour que je ne m’envole pas encore une fois. Papa

Paul va me construire une grande volière et je pourrai profiter des beaux jours

de chaleur sans risquer de nouvelle fugue. C’était toute une aventure qui heureusement,

s’est bien terminée. Ce soir-là, j’ai eu droit à de la nourriture chaude comme j'aime

même si je ne suis plus un bébé et j'ai dormi comme une reine ailée.

 


Caïque à tête noire ou pionites melanocéphala: petit perroquet originaire d’Amérique du Sud, qui

mesure 23-24 cm et qui pèse autour de 180 gr. Ces perroquets vivent en colonie

dans les forêts tropicales près des cours d’eau. Nous pouvons aussi retrouver

ces perroquets en captivité.

 

Sur la photo vous voyez un caïque à tête noire, un caïque à ventre blanc( tête pêche) et un

 

moustache.

 

Numéro de détenteur :00051195

 

 

 

 

 



19/04/2012
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