Ni beaux ni laids

Si je savais parler sans jamais dire ces mots de trop

Ces mots qui blessent, ces mots bleus

Je n’aurais presque plus rien à dire

Si je savais vos dire ces mots

Que vous espérez entendre chuchoter

Je n’aurais presque plus rien à écrire

Puisque je vous livre beaucoup de ce que je tais

…

Si j’arrivais toujours à saisir ce qui ne va pas, à deviner ces mots

Bleus, ces silences qui hurlent dans votre cœur

Ces maux de cœur

Je vous consolerais avec mes bras

Je vous chuchoterais tout bas

Ce que vous désirez entendre sans mots

De trop, sans mots inutiles

Puis, de fil en aiguille

Je vous inventerais une mélodie tendresse

Une chanson qui jamais ne cesse

De bercer ces eaux agitées

…

Puisque je sens que vous pleurez, puisque je vous vois aussi sourire

Je tente au meilleur de mon cœur de cueillir

Chaque rose, chaque pleur

Avec de simples mots

…

Je sais peu de vous

De vos secrets, de vos peurs

Je n’arrive qu’à ressentir ce que je vois

Peut-être ai-je tort

Je ne sais pas pourquoi

Mais chacune de vos larmes

Me raconte une histoire

Chaque petit éclat de rire

S’inscrit dans ma mémoire

…

Artiste peintre Helene Miaz