Comme des papillons effrayés
Les planchers de la vieille maison étaient jonchés de parcelles de vie. À l’intérieur de la mansarde
régnait une profonde tristesse. Les murs délavés par les années laissaient deviner tous les chagrins du
monde. Malgré tout, des milliers de poussières d’étoiles vinrent un jour se déposer. Bien à l’abri, une
flilette aux yeux de braise s’endormit sous le saule pleureur à l’entrée du bois. Dans son rêve, la
brume se déchirait en lambeaux et elle se sentait aussi légère qu’un oiseau. Au matin, on ne retrouva
plus l'enfant aux mains qui palpitent comme des papillons effrayés et le soleil plongeait tendrement
au creux d'un lac de larmes.
Merci à mon amie Rachel Désir pour l'illustration:
http://lanuditedelesprit.blog4ever.com/blog/index-94307.html
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