Ni beaux ni laids

Elle sent venir une larme

La rivière est pleine de larmes

Se dit-elle

Mais la mienne goûte le bonheur

D’un été

D’un geste de la main

Elle efface cette douleur

Qui lui creuse le cœur

…

Elle espère s’endormir pour rêver

Et le retrouver

En elle, brûle un feu ardent

Qui lui met les joues en feu

…

Elle place sa main sur son cœur

Comme les fleurs

Elle a besoin d’eau

Le ciel est beau,

Mais la nuit reste son refuge

Comme un enfant sur sa luge

Elle se laisse glisser

Sur une rive ensoleillée

…

Il peut neiger dans son dedans

Quand elle dort

C’est toujours le printemps

Elle aime si fort

…

Elle sait qu’elle se laisse aller

Sa tête ne cesse jamais de tourner

Sans parler de son cœur

Placé au-dessus d’un gouffre de malheur

Elle dessine avec les yeux de son cœur

Son visage. Elle essuie un autre pleur

Comme elle a mal. Un autre baiser

Elle a si mal. L’éternité

…

Artiste peintre Henri Valachman avec Par la fenêtre ouverte