Dans le miroir du temps
Au bout des doigts
Une page blanche
Au-dedans du cœur
Des émois
Qui se déhanchent
Quelques mots
Un peu de silence
Des maux
Des absences
Dans sa tête
Plein de souvenirs
Crier à tue-tête
Ses désirs
Fuir
Pour mieux revenir
À ses mots
Qui donnent tout un sens
À ce que l’on vit
…
S’offrir du beau
Du bleu
Au fond des yeux
Plein de sourires
Heureux
…
Un oiseau
Se pose
Sur une belle qui se repose
…
Un autre oiseau
Fait la pose
Il écoute attentivement
Le son du violon
Qu’un jeune musicien
Tient entre les mains
…
Au pays de l’imaginaire
Le ciel est couleur bonbon
Les fleurs habillent la terre
La lumière est rose
Les amoureux jamais ne se lassent
…
Dans ce décor de rêve
Le chat caché dans l’arbre
Est heureux
Le bonheur est contagieux
L’arbre
Ne se fait pas vieux
Il veille la tendresse
…
Le peintre a trempé son pinceau
Dans son jardin intérieur
Sous l’œil attendri de l’enfance
Il dessine des maisons
À petites touches diaprées
Où s’entassent des provisions de rêves
…
C’est à partir de toi
De moi
De nous
Que la vie
Parait plus jolie
…
Car à partir de toi
Toujours en moi
Un peu de nous
Deux
Comme un rêve fou
…
Un simple mot caresse
Un peu de tendresse
Dans tes yeux
Le ciel est plus bleu
Le soleil est plus lumineux
…
Comme un grand amour
Un cœur porte le monde
Comme la première lumière du jour
L’enfance ne fait aucun détour
Pour enlacer la vie
…
Avec ou sans étoile
Laisser les rêves s’infiltrer lentement
Dans nos cœurs
Se couvrir de mille douceurs
Comme pour un oiseau en cage
Ouvrir la porte doucement
Le laisser s’envoler vers un ailleurs
Libre
…
Au milieu de quelque part
Le temps s’arrête
Le silence s’attarde
À l’abri du monde
…
Dans ce décor de roi
Tout me ramène à nous
Une bouche en cœur
Pleine de je t’aime
À l’abri du monde
…
Avec ma bouche
Je couche
Un poème
Sur tes lèvres rouges
Avec mes yeux
Je veux
Te dire je t’aime
…
Mes mains bougent
Sur ton visage
Amour
Mon cœur bat
Pour toi
La brise
Susurre des mots
Si beaux
Ces mots
Me grisent
Que voulez-vous que je vous dise
Toujours ce cœur
Avec des étoiles dorées
Dans le fond de vos yeux
Toujours ce cœur
Dans la chaleur de l’été
Voir des papillons bleus
…
Je ne sais pas pourquoi
Je suis là
J‘attends un téléphone
Un petit coucou
Comme autrefois
Je te connais un peu
Tu sais
Difficile d’oublier
Toutes ces années
De fou rire, de confidences
…
Se peut-il que nous ayons trop vieilli
Que nous n’ayons plus rien à nous dire
Je ne sais pas pourquoi
La vie
Pour moi n’est pas que présent
Il y a encore des pages blanches
...
Pourquoi ce silence
...
L’amitié comme l’amour
Donne un sens
Difficile d’accepter
Que l’amitié comme l’amour
Ne dure pas toujours
...
En vieillissant
Sommes-nous devenus trop occupés
L’amour comme l’amour
Est-il devenu un sentiment démodé
Un produit aimable,
Mais jetable
…
Trop simple de dire que c’est la vie
Qui nous a conduits ailleurs
Toute forme de tendresse
Demande de l’entretien
Comme le vent berce
Les fleurs du jardin...
Personne n’est à l’abri
De vivre ainsi
…
Trop simple d’ouvrir
Un nouveau livre
Comme si rien par le passé
Ne s’était passé
…
Je ne sais pas pourquoi
Je reste là
Je continue d’espérer
Un mot de toi
Un peu de temps
…
Les vagues se penchent doucement
Les bruits s’échappent lentement
Comme si le jour discrètement
Hésitait
Le soleil somnole en paix
Le temps s’est couvert
On n’entend aucun oiseau chanter
Les arbres sont verts
Ils veillent soigneusement
Sur mon lopin de terre
Et ma rivière
…
Dehors la vie est au ralenti
Comme une gamine, j’attends de voir le soleil
Pour aller jouer dehors
Mais tout est blanc
Même le vent
A déserté
La rivière dort
Il pleuvine sur le jardin
Nul besoin de chagrin
La terre se repose
Coquettes, les roses
Regardent leur reflet
Aucun commentaire
Aucun bruit
Le parfum de la vie erre
Tout semble plus discret
Lorsque le ciel devient plus lourd
…
Un jeu plus tranquille
Se mouiller les pieds
Un sourire facile
Taquiner le poisson
…
Sentir son cœur se courber
Sous le poids des années
Regarder dans la glace les signes du temps
Passer sa main lentement
…
Ne plus savoir ce qu’il faut dire
Ce qu’il faut taire
Ce qu’il faut faire
Ce qu’il ne faut pas faire
Toujours cette impression d’être de travers
…
Garder la tête haute
Sentir son cœur se vider
De plus en plus
Se sentir de trop
Se retirer
De plus en plus
Loin
…
Tenter de donner tout ce que l’on a
Même ce que l’on n’a pas
Se dénuder
Puis se retenir
Pour ne pas éclater
En sanglot
…
Avoir le droit de pleurer
Dénouer
Les nœuds
Sur l’océan un bateau
Dérive
Esseulé
Au-delà de l’horizon
Les cieux
Sont blancs
Comme une chevelure
Écroulée
Sur les épaules du temps
…
Comme un lambeau d’âme
Oublié
…
Comme une fleur sans rosée
Comme un arbre sans oiseaux
Le rêve se pose sur le cœur
Comme la vague qui s’entête
…
Comme une rose sans épine
Comme un ciel sans nuage
La vie se marche sur le cœur
Comme un arc-en-ciel après la pluie
Le ciel pleure
Il en a gros sur le cœur
Il se fait beau, indulgent
Pourtant
L’humanité se raconte des histoires
Où l’amour de son prochain
S’écarte du chemin de la fraternité
Pourtant
Pleins de drames encore dans nos mémoires
Mais l’humanité
Apprend difficilement de ses erreurs
…
Le soleil s’endort
Je me love
Entre le ciel et la rivière
Un nuage de pleurs
Se dessine à l’horizon
J’ouvre mon parapluie cœur
Comme s’ouvre une fleur
Avant que le jour
Ne baisse les yeux
Si la lune
Se lève
Je la veux ronde et pleine
Comme une femme
Qui se donne
…
Le vent éparpille mes émois
La brise plus douce les câline
Et la rivière les retient
Avant de passer des heures à contempler le lit calme de ma rivière
J’ai vécu sur le rivage du fleuve Saint-Laurent
Dans un petit village presque sans histoire
Cerné par des vagues parfois fortes et noires
Naitre dans une ville grise, remplie de poussière
Déposer des lambeaux de cœur
Un peu partout
…
Il me semble n’être encore qu’un bout de vie
Bien à l’abri
Dans la maison rose
Puis, me retrouver à écouter papa chanter sur le balcon
En bas de la rue, le fleuve
Nous parfumait…
L’odeur du varech à jamais je conserve en moi
Capteur de rêves
…
Comme chante Daniel Guichard
« L’été on allait voir la mer
Tu vois c’était pas la misère »
…
Se retrouver presque adulte sans le réaliser
Travailler dans une nouvelle ville
Près de la grande famille
« Tomber en amour »
Se marier
Se créer une nouvelle vie
Avoir des enfants
Vivre où se trouve le travail, mais surtout
Son coeur
Avancer vers une autre destinée
Oublier d’aviser le temps de s’arrêter
Encore un peu
Déposer d’autres lambeaux de cœur
…
A la fenêtre de la vie
La nature continue de faire palpiter mon cœur
Tenter de saisir à pleines mains
Le moment présent
Mais comme certaines feuilles, rester accrochées à ses racines à son passé
Qui n’est ni mieux ni pire
…
Avec ses rires, ses chagrins
Ses présences, ses absences
Ses soleils, ses lunes blanches
Ses printemps, ses hivers
…
Avant de vous parler
De jouer avec les mots
J’en ai pleuré
Avant de vous supplier
J’ai chanté tout haut
Avec des sanglots
Il m’a fallu du temps
Il m’en faut encore
Pour sortir de moi
Tous ces émois
…
On se parle d’amour et d’amitié
Avec des paroles gifles, des paroles en l’air
On oublie l’essentiel
Un essentiel qui n’est pas superficiel
…
Il m’a fallu du temps
Il m’en faut encore
Pour surfer
Sur la vague bleue
…
Apprendre toute sa vie
A faire le tri
De ce qui est important
Tous ces renoncements
Tous ces recommencements
Avec le cœur au ralenti
Entre deux battements de vie
…
Apprendre toute sa vie
Que la solitude sagement
S’installe dans un coin du lit
Apprendre toute sa vie
Avec le cœur engourdi
Entre deux battements de vie
…
Au nom de l’amour
Allonger les chaines
Au nom de l’amour
Faire vivre la haine
Au nom de l’amour
Oublier sa responsabilité
Dans ce qui peut arriver
Au nom de l’amour
Taire en soi les pleurs
De tous les enfants qui meurent
…
L’humanité se ferme les yeux
Ce sont toujours les autres
Qui sont la cause de toute cette misère
L’humanité choisit la guerre
Au nom du respect, de l’égalité
De la dignité
Et toutes les valeurs qui font que les autres
Peuvent vivre dans un monde meilleur
…
Jusqu’où irons-nous
Au nom de l’amitié
Jusqu’où irons-nous
Au nom de l’amour
Allonger les chaines
Au nom de l’amour
Faire vivre la haine
Au nom de l’amour
Oublier sa responsabilité
Dans ce qui peut arriver
Au nom de l’amour
Taire en soi les pleurs
De tous les enfants qui meurent
…
L’humanité se ferme les yeux
Ce sont toujours les autres
Qui sont la cause de toute cette misère
L’humanité choisit la guerre
Au nom du respect, de l’égalité
De la dignité
Et toutes les valeurs qui font que les autres
Peuvent vivre dans un monde meilleur
…
Jusqu’où irons-nous
Au nom de l’amitié
Jusqu’où irons-nous
Au nom de la fraternité
…
Sortir de sa bulle de confort
Se soucier vraiment du sort
De ceux qui vivent près de nous
Serait un départ
…
J’ai l’impression que c’est plus facile de parler
Il ne faut surtout pas oublier de s’amuser
Briser sa tranquillité
J’ai l’impression que c’est plus facile de s’écrier
Devant la violence faite aux plus démunis
De l’isolement
De nos ainés
J’ai l’impression que c’est plus facile de critiquer
Les gens différents
J’ai l’impression qu’on a pas encore compris
Trop occupés à chercher son petit bonheur
…
Pouvoir faire une différence
Le ciel est bleu et blanc
Le ciel est immense
Le monde est plus petit
Je me le dis
Souvent. Les nuages dansent
J’ouvre les yeux bien grands
Comme un jardin rempli de fleurs
Le cœur danse aussi
…
Apprendre toute sa vie
À porter les deuils
À libérer son cœur
À écouter le silence
À vivre avec les absences
À ne pas faire l’amour avec la vie
Toujours les yeux fermés
…
L’amour préserve l’humanité
De la sécheresse du cœur
S’aimer par le don de soi
…
S’aimer encore
S’aimer par le souci de l’autre
Donner la main à un autre homme
…
Aimer c’est partager ce que l’on est
S’aimer dans la souffrance
Comme dans la joie
…
Aimer c’est consoler l’enfant, le vieillard
Aimer c’est bercer la mort
Chanter la guérison
…
Aimer c’est apprivoiser la solitude
Aimer c’est apaiser les pleurs
Du ciel zébré de blessures
…
Aimer c’est trouver un soleil
Doré malgré les orages
C'est respecter la vie
…
Aimer c’est comprendre sans mots inutiles
Aimer c’est accepter dans la différence
Ne pas écorcher le silence
…
S’aimer c’est offrir un bouquet d’éclats de rire
Aimer c’est cueillir la plus belle fleur
Pour retenir des pleurs
…
Parfois, le coeur en silence hurle de colère
Mais par amour par fidélité
…
On accepte plein de choses
On déracine ses fleurs
On tente de toutes ses forces de se trouver
Autre chose
Un nouveau morceau de ciel
Un autre soleil, un lopin de terre
Malgré l’amour, la fidélité
Chaque fois le cœur
Pleure
Il étouffe, il se serre de chagrin
Tendre la main
Pour quoi, pour qui pour rien ?
Ce n’est pas toujours facile de porter
Des deuils, de s’adapter
D’oublier, de tout recommencer
D’abandonner
…
Parfois le coeur en silence hurle de colère
Mais par amour par fidélité
…
Chaque fois se sentir brisé
Dépossédé
…
Mais continuer
Pour ne pas porter son cœur
En terre avant l’heure
Mais continuer
A coudre des morceaux de cœur
Éclatés
…
Un baiser
Au coin de tes yeux
Une caresse
Sur ton cœur bleu
Un souffle chaud
Sur ta blessure
Un petit mot
Posé dans ton azur
…
Comme un oiseau blessé
Tu t’es caché
Je t’ai retrouvé
Tu peux pleurer
En toute sécurité
…
Le jour s’étire sans fin
Lorsque tu portes un chagrin
Dans la forêt
Tes secrets
Dans ta maison
Les sanglots de ton violon
…
Cueillir des fleurs
Pour adoucir le cœur
Chercher une lueur
Trop de deuils
…
Le ciel est plus grand
Le ciel est plus blanc
…
Apprendre à dire adieu
C’est difficile
Fermer des yeux
Ce n’est pas facile
Dans le couloir de la vie
Beaucoup de au revoir
La vie
Reste fragile et forte
Comme toi l’ami(e)
…
Près du chemin, un boisé
Des fleurs occupent les lieux
Entre les arbres et la maison
L’ombre est derrière soi
Comme un ciel hors de peine
Le jour s’est levé
…
Au fond de ses yeux
La passion
Entre ses bras
Elle aime
Un autre baiser
…
Elle rêve
Jamais, l’été ne s’achève
Elle espère
Jamais, la rose ne meurt
Elle chante
Jamais, elle ne se lasse
Elle aime
Jamais, elle ne cesse
…
Pouvoir arrêter le temps
Pouvoir suspendre son cœur
Sous les rayons chauds du soleil
Porter une robe plus légère
Pour sentir la brise sur sa peau
Ouvrir les volets
Laisser entrer la lumière
Déposer un peu de couleur
Sur ses joues, sur son cœur
Chaque matin, boire un grand verre
De rosée
Le soir, s’endormir à la belle étoile
…
Elle rêve
…
…
Se réveiller chaque matin envoyé à Jacques Robert
Avec le cœur
Habillé d’un bout de bonheur
Sentir la lumière du jour
Sur sa main
…
Faire corps avec celle
Qui porte pour seul vêtement
Des morceaux de bonheur
Une jeune fille
Au regard émerveillé
Cueille à même le ciel
Des bulles de douceur
La peau frémissante
Fragile et si belle
Le soleil danse chaque soir
Avant de s’endormir
Entre ses bras
L’absence
De consolation certains soirs
L’absence
De lumière certaines nuits
Même l’espoir
Fuit
C’est beaucoup dire
Que redire
Pour calmer
Ces flots de détresse
Ces maux
J’ai mal à la tendresse
J’ai mal
Pour vous
Pour nous
Pour eux
Pour toi
Pour moi
…
Un amour qui s’envole sur la pointe des pieds
N’est pas un adieu, ni un amour perdu
Son cœur simplement s’est tu
Il y a tellement de pages encore blanches
Une main griffonne
Elle s’abandonne
L’esquisse d’une rose blanche
D’une rose bleue
…
La pluie qui tombe
C’est une poésie
Aussi
Le gris
Est joli
Lorsqu’on se dit
Je t’aime
Comme les étoiles dans le ciel
Lorsque l’une d’entre elles meurt
Une autre se lève
À l’arrêt d’un coeur
Un autre se met en marche
Perpétuel
Recommencement
La journée est fatiguée
Que voulez-vous que je dise de plus
Lorsque sur ma peau je sens la chaude brise
Me caresser
Que voulez-vous que je dise de plus
Lorsque les cigales le soir chantent
En choeur
Que voulez-vous que je dise de plus
Lorsque les étoiles viennent dans un ciel complètement noir
Me cerner
…
Même pendant les soirs d’orage
Les nuages me bordent de tous les côtés
Je sens la présence des oiseaux
Dans les branches des arbres qui veillent
On oublie presque tout
On ferme la porte aux bruits de la foule
Entendre chaque goutte de pluie
Tomber
Imaginer sans peine les fleurs boire
Chaque pleur
…
Je chuchote pour ne pas effrayer ces moments uniques
Ces cadeaux de l’instant présent
En floraison
D’un moment à l’autre
Laisser les chagrins dériver
…
Elle a beaucoup donné
Laissons-la telle
Un enfant qui veut s’allonger
Elle se couche tendrement sur la marée
Oublions l’espace d’un instant
La rose tristesse
Les voiliers sont en marche
Laissons-nous porter
Tendrement
Dans les bras ouverts de la vie
Bras dessus bras dessous
Danser
Corps à corps
Sur la pointe des pieds
Tourner
S’étourdir
S’essouffler de plaisir
Simplement
Suivre la cadence
S’enlacer
La bouche remplie de baisers
Le cœur plein de musique
Dans ses bras
La nuit
Nous enveloppe de sa lumière
Un oiseau porte sur son dos
Les maux
Les étoiles, ce soir
Sont si belles
Sécher les larmes
Oublier les drames
Fermer les yeux
S’abandonner
À la douceur du moment
…
Comme un artiste
Dessiner des instants de bonheur
Chanter l’amour
Écrire de jolis mots
Quand le cœur
Pleure
Devenir poète
Écrire un je t’aime
Tourner les pages d’une belle histoire
Lire les mots tendresse
…
Les yeux du cœur
Sont les yeux de l’amour
Sans tricherie, sans pudeur
C’est un livre ouvert
Sur l’intérieur
…
L’amour regarde
…
Prendre la mer
Naviguer
Contre vents et marées
…
Prendre l’eau
Louvoyer
Malgré les flots agités
…
Prendre son cœur
Aimer
Le donner en partage
…
Repriser la voile
Tanguer
Jouer avec la brise
…
Tu te lèves avec le soleil
Tu veilles avec la nuit
Tu nous regardes passer les saisons
Tu inventes de si belles choses
Un parfum de roses
Dans la rue, tu te glisses dans la lumière
Tu deviens la première
Beauté du jour
…
Peu importe ton volet ouvert ou fermé
Tu te faufiles où bon te semble
À l’amour tu ressembles
Libre et sauvage
Dans la douceur du matin
Dans la fraicheur du soir
Ni la pluie ni l’orage
Ne peut t’emprisonner
Aucune cage
Même dorée
Ne peut l’empêcher d’avancer
Vaut mieux te cueillir chaque jour
Au creux de notre main
Dormir tout contre toi
Chaque nuit
…
La vie
…
Pour un instant
Prendre le temps
De me lire, de m’écouter
Comme une pluie de roses
Tendresse que vous déposez
Au fond de mon dedans
Pour un instant
Le courant
Sur le fil conducteur
De mon cœur
Passe directement à votre cœur
Je ne peux pas faire autrement
Ce besoin de cueillir des fleurs
Pour toutes les occasions
…
Partir à la rencontre de l’été
Suivre le courant
Chaud du vent
Longer la rivière
Pour se rendre jusqu’à la mer
Boire jusqu’à la dernière goutte la rosée
Du matin
Déposer de la poussière d’étoiles
Dans le creux de ses mains
Et ce silence
Au fond du cœur
Rempli d’espérance
Une lueur dorée
Dans un ciel immense
…
Le clocher résonne
Dans mon village. Les enfants chantonnent
La nouvelle saison de l’été qui avance à grands pas.
Allons aux bois cueillons des lilas
C’est le temps de s’amuser
C’était le temps des petits souliers
Blancs, des chapeaux
Comme des notes de gaité
Plein les bras de nos arbres qui bordent la rue
Dans toute la maisonnée
Des bouquets de tulipes et de muguet
Le chagrin se fait discret
Nous jouons à la marelle
Plus bleu est le ciel
Plus chaud est le soleil
Sur les cordes, des draps embaument la cour
Le jardin se pare de ses plus beaux atours
Nous remplissons les mangeoires
Pour accueillir les nouveaux oiseaux
Les bruits heureux entrent par la fenêtre. Sur le balcon
Le chant fait le dos rond
L’odeur du varech de notre fleuve Saint-Laurent
Nous monte au nez. Les enfants
Impatients voient les vacances arriver
Les robes sont légères comme la brise
Qui nous grise
Extrait de film où le jour
S’allonge. Où le mot bonjour
Se dépose sur toutes les lèvres rouges
Comme les roses rouges
Éclosent. C’est la saison des amours
La vie toujours
Au creux de nos cœurs
On s’aime si fort
…
Confiantes
Les tulipes, les crocus, les narcisses…
Lèvent la tête vers le soleil
Amoureuses de la saison
Elles ne se posent aucune question
Si le vent devient plus froid
Elles se courbent tout simplement
…
Elle dépose un peu de pastel
Du bleu dans le ciel
Du rose sur sa rose
Du jaune sur le soleil
Elle dessine des éclats de rire
Un jardin parfumé
Une enfance heureuse
Elle invente un monde beau
Une vie en couleurs
Le goût du bonheur
…
Il y a un bouquet de soleil
Dans le cœur de ma rivière
Je ramasse quelques pierres de lune
Tombées pendant la nuit
D’un geste tendre
Je capture un chant
Venu de je ne sais où
L’espérance dénoue les ombres
Entre deux battements de cœur
…
Je le sais
Tu pleures
Seule dans le noir
Ton cœur est lourd
J’entends le son rauque de ton amour
Tomber dans un puits sans fond
Je le sais
…
Tu es encore si belle
Si fragile aussi
Seule dans ce jour gris
Ton corps est lourd
Je vois ta solitude couvrir ton amour
T’écorcher sans rémission
Je le sais
…
Je le sais
Tu as si froid
Malgré toi
Tu avances. Ton coeur
Est suspendu entre le ciel
Et la terre Dévêtue
Tu as froid
Je le sais
…
Je le sais
Tu te demandes où
Sont passés les baisers
Que tu as donné
Je le sais
Tu te demandes où
Sont passés ces instants
Ensoleillés
…
Lorsque tu pleures
Je pleure
À l’intérieur
Je ressens ta solitude
Je vois ta tristesse
Qui jamais ne cesse
De te blesser
Fêlure
Au cœur
Même de ta personne
J’entends tes pleurs
Qui résonnent
Sans personne
À qui te confier
Cette peine profonde
Jamais ne t’abandonne
Je suis loin
Mais je te tends la main
Je suis là
Devenir alouette des champs
Voler au-dessus du temps
Me poser sur toi
Doucement
Sur le chemin de la vie
Les larmes dans le regard
Tu avances comme un vieillard
Fatigué de se battre
Toi
Qui aime tant la vie
Faut avoir beaucoup aimé
Pour avoir semé
Autant de fleurs
Tu as maintenant l’âge de savoir
Que personne ne pourrait t’enlever l’espoir
Que tu portes en toi
Ni la tendresse
Qui te couvre par matins froids
Toujours en toi
Une flamme
Au fond de ton âme
Qui te réchauffe par matins froids
Je souffle sur toi mon chant
Il est chaud comme le vent
En été
….
Dans la changeante humeur de la vie, l’eau du temps se verse et se déverse. Dès les premiers frissons du jour, les vagues glissent sans fin jusqu’aux derniers souffles du crépuscule:
...
Un coeur même froissé
Se sent encore réceptif
À revoir les premières fleurs sauvages
…
Un cœur rempli de souvenirs
Se donne rendez-vous
Chaque nuit
Il se raconte plein de belles histoires
Cachées au fond de sa mémoire
…
Sur le chemin de la vie
Il oublie
Peu de choses
Il prie
Il pleure
Il donne avec ardeur
Les couleurs
Retrouvées dans son jardin
…
LA LETTRE
Qu'il est doux, qu'il est doux d’écouter les oiseaux
Qu’il est tendre, qu’il est tendre ce jour
Les yeux tournés vers le cœur
Je vous écris ces simples mots
…
Le silence dans vos bras fait danser le menuet
Dans un océan bleu apaisé...
Je ne sais pas pourquoi
…
Lorsque vous m’ouvrez les bras
Je n’ai plus peur du froid
…
Lorsque vous m’ouvrez votre cœur
Je ne crains plus le vent
…
Lorsque vous m’offrez votre bouche
J’ai envie de chanter
…
Lorsque vous m’offrez votre corps
J’ai envie de danser
…
Lorsque vous dites » Je vous aime »
Mains jointes sur le cœur
…
Les rides de mon âme
Se lissent
En écho
Je vous dis à mon tour
Je vous aime
La vie pour moi ne ressemble pas tellement
Aux flots
D’un océan au repos
Mais la vie avec le temps qui passe
Fait descendre dans mon dedans
Le silence qui efface
Certains mots en trop
…
Je ne sais pas pourquoi,
Mais autrefois
Je n’aimais pas le dimanche
Aujourd’hui, en moi
S’apprivoise l’absence
De bruits inutiles. À moi
De me recueillir
À moi
D’accueillir
Chaque journée
Chaque nuit
…
J’apprends avec le temps qui passe
…
Le ciel certains jours
Pleure
C’est la vie
…
L’humanité
A besoin de se faire
Les yeux plus doux
C’est tout
…
Demain ou après-demain
Je vous le jure
Le soleil reviendra
Il se lève toujours
Un jour
…
Malgré les nuages
Qui s’attardent
La vie bavarde
C’est tout
…
La journée la plus belle
C’est toujours celle
Où l’espoir en nous brille
C’est ainsi
…
L’attente
Délicieuse complice
De la vie
C’est tout
…
La mélancolie fait partie intégrante de ma personnalité. Difficile pour moi de nier les mots maux
dans ce que je rédige.
Je suis libre, mais mélancolique.
Je suis libre, mais nostalgique…
Libre de mots
Libre de musique
Au clair de la plume
Quelques mots
Au reflet de ce que je suis
Dans l’instant présent
…
Un rien me touche
Un pleur mouille mes yeux
Un souvenir me fait sourire
Un être aimé, jamais oublié
Un soleil m’émerveille
Une lune me fait rêver…
Je suis le reflet de ce que je suis, de ce que j’ai vécu et de ce dont je rêve depuis le premier jour.
Je suis capable d’espérer, de contempler le beau. Je me fabrique mon avenir avec un coffre-cœur rempli de souvenirs
…
Chez moi
La maison est petite,
Mais belle
Je le sais
Il y aura encore
Des morceaux de ciel
Un soleil
Des étoiles
Un océan
…
Je le sais
Le soleil dépose de la lumière
Sur ma rivière
Le jour
Me fait la cour
Dès le réveil
J’aime boire la rosée
Je vois :
Les arbres danser
J’entends :
Les oiseaux chanter
La vie
Me tend la main
…
Mais j’ai la larme facile
Mon cœur est usé
Mon corps est fatigué
…
On ne veut pas penser au malheur
Certains préfèrent oublier le passé
Moi je ne veux pas oublier
Je ne peux pas
Je suis une continuité
De ce que j’étais avant
…
La nuit la nuance de ma plume
Se modifie
Selon les couleurs de ma journée
Je porte en moi comme le poids du monde
Mais mon propre poids est déjà suffisamment lourd
J’aime tant de choses
Mais je me sens comme une vieille chose
Rangée dans un placard
Habillée de dentelles jaunies
…
Dans le bon vieux temps, j’étais plutôt jolie
Loin du soleil, je me flétris
Loin de la musique, je me meurs
Je place de la lumière, des sons, de la musique, de la couleur, de la tendresse, des lambeaux de cœur, des je t’aime… pour bercer en moi cette nostalgie…
Au bout du chemin
Une enfant, le regard chagrin
Supplie en silence
Qu’il est loin
Le temps de l’innocence
Si petite, si fragile
Elle parle avec ses yeux immobiles
Elle se confie à la brise, lorsque son cœur
Se gonfle de pleurs
Au bout du chemin
Une maison sans jardin
…
Chaque jour
Un mot en solitaire, en duo
Ou
Des mots qui ressemblent
À un groupe de gamins
Pas toujours sages
Mais des paroles
Comme des émotions
Qui s’assemblent
Ou
Des paroles
Comme une chanson
À fleur de peau
À fleur de soi
Sur la pointe du cœur
Se livrent
À fleur de pudeur
L’histoire se raconte à tous les temps
Mais la vie ne s’arrêtera jamais
En musique douce
Des fleurs roses ou bleues
En bouquet je vous offre
…
Redessiner son cœur
Chaque jour
Respirer une fleur
Guetter le mouvement des nuages
Rester à l’écoute
De ce qui se passe en soi
La nature raconte une histoire
…
Peinture numérique de Zia Patt
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