De Daniel Pélardy
tu as beau faire reculer les horizons
à la paume de ta main,
renvoyer les orages aux rivages
de l'éternité,
chasser les déserts rouges
au delà des derniers océans connus,
la nuit emboîte le pas à ton ombre,
les mots ont égaré leurs résonances
et le silence te regarde,
de l'autre côté du jour
quelqu'un tenait ta main
tu t'étais exilée aux champs de l'enfance.....
pourtant
aux heures candides dans les jardins millénaires
le rêve chevillé à l'âme,
tu pousses tes pas parmi les décombres de mondes
où tu ne reconnais rien,
vitrines de vies capitonnées
de sourires usés,
d'ailes brisées,
le chant du jour toujours plus loin repoussé...
l'usure précoce des heures lentes
ronge les désirs singuliers
et le vide parfois lentement se déploie
et broie les étoiles
dans l'haleine solitaire du vent...
alors,
oublie cette douleur qui visse tes vertèbres,
oublie les soubresauts de la mémoire malade,
le tremblement de ta main sur la bouche du temps,
le glaçon de la nuit sur tes paupières:
les oiseaux se taisent parfois
pour entendre leurs rêves s'envoler
au coeur de la nuée,
lambeaux d'ombre et d'azur réconciliés
De Daniel Pélardy
Merci Daniel pour ce poème cadeau Bise
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