Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Défroisser son âme

Cette peur de mourir dans votre cœur

Avant l’heure

Cette angoisse de me perdre

Lentement, mais inexorablement

J’ai besoin de grand, de beau,

Heureusement, la nature, les animaux, la musique

Les mots défroissent mon âme

J’ai le goût d’entendre ce qui se passe en dedans de moi

Avant de laisser la vie s’échapper

De vous entendre aussi

J’ai appris la solitude

Je ne pouvais plus courir ainsi

Espérer l’extraordinaire, m’essouffler

Il me fallait m’arrêter

Il m’a fallu beaucoup de temps

Des écorchures, des douleurs et des pleurs

Avant de plonger au fond de moi

De m’abandonner aux émois qui chahutent en dedans et surtout,

Accepter ce que je suis vraiment

La vie m’a même appris à espérer la solitude

À la rechercher, l’apprécier

Malgré cette crainte de disparaitre

Dans vos pensées

Devenir une vieille dame

Courbée devant son étang

Marcher en silence

Dans son sous-bois

Un fidèle à ses côtés

Le meilleur endroit pour se perdre,

Mais aussi pour se rencontrer

 

Francine

 

Photo de mon amie artiste Virginie 

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18/05/2023
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