Ni beaux ni laids

La nuit dérive et la lune ne sait plus où se mettre la tête. Des hommes,

des femmes et même des enfants sont assis dans la pénombre sur le parvis de

l’église. Affamés de tendresse et le corps tremblant de froid, une clameur de

misère monte dans la ville presque endormie. Le vent transporte l’incompréhension

de leurs semblables. Les voisins détournent la tête et changent de trottoir.

Les dignitaires construisent de magnifiques édifices pour faire reculer cette

masse hideuse de la pauvreté. Aucun touriste ne doit voir ce qui se passe

derrière les remparts.