Deux ans plus tard- 30 juillet 2010
Je place mon cœur tout près de ma raison et j’arrive à comprendre que faire le choix de quitter ce monde se
révèle un acte de souffrance ultime et sans espoir. La personne ne voit plus de lumière et elle erre sans but
dans le noir. En même temps, c’est un « pied de nez » Ho ! Oui ! Et tout un pour ceux et celles qui restent
et qui fréquentent à leur tour, un chemin rempli d’ombres. La vie veut se vivre et le soleil se lève à nouveau,
mais les cicatrices ne s’effacent jamais totalement.
Je me questionne aussi : il y a de plus en plus de gens qui sautent le pas - des jeunes, des adultes, des
aînés (es). Le phénomène est répandu et je suis inquiète.
J’ai mal de savoir que des hommes, des femmes et des enfants ont mal au point de « se tuer »… Nous
mourrons un peu nous aussi avec eux, la société se meurt aussi ...
Au fond de moi
J’attends encore
Au fond de moi
Je te parle encore
Pourtant, tes lèvres se sont tues
Au fond de moi
Je le sais
Tu ne reviendras plus.
Pourtant, ton image revient avec autant de précision
Ton rire éclate en dérision
Je n’ai pas oublié le parfum de la douleur
Ni la couleur
De tes yeux
Ni le son
De ta voix
Au fond de moi
Je n’ai rien oublié.
FFA 00051195
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