Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

En cortège

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Les grands froids me font moins peur

Lorsque je baigne dans la lumière

J’aime ressentir la brise qui se faufile

Entre mes cils

Nul besoin d’un grand bateau

Pour dériver sur les flots

Surprendre un couple d’oiseaux

Qui s’aiment

En silence

J’aime entendre le murmure de la rivière

Comme dans la vie

Contourner les pierres

Qui se dressent devant moi

Puisque le soleil toujours

Me fait la cour

Le temps passe

Les souvenirs en escorte

Mon cœur se prélasse

En été

Le sable est doré

En hiver

Le ciel et la terre

En cortège

S’habillent comme une mariée

Toute de blanc vêtue

Parfois la nostalgie

M’emporte

Il me suffit de placer un dièse

Sur ma portée

Laisser les nuages faire la rue

Avant de disparaitre

Une nouvelle fleur sauvage

Vient de renaitre

Au bord de l’eau

Attendre le retour des oies sauvages

Même si le cœur radote

Faire en sorte

De garder les yeux ouverts

Les arbres sont verts

Ils bougent les bras

La vie ondule

Un hibou  hulule 

Une grenouille fait un bond

 

Artiste peintre Helene Miaz

 

 

 

 


 
 
 

 



09/09/2015
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