Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

GABY

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GABY

 

Gabriel Fortier Boutin

1999 au 11 septembre 2015

 

 

Le ciel s’est couvert de nuages

Un ange a quitté le rivage
Pour changer de vie

IL n’y a pas de mot En tout cas, je n’en trouve pas
Je pense à toi

À ta famille qui se veut forte

À tous ceux qui souffrent

Non

Je n’ai pas de mots



Perdre un enfant c’est trop

Que te dire petite sœur

Que vous dire

Chut ! Il s’est envolé vers la lumière

La mère est amour

A quelle heure

S’est arrêté son cœur

La vie est si fragile

Son petit

Est ailleurs

Loin de ses bras

Elle étouffe

La terre semble cesser de tourner

Elle cherche son corps

Le temps comme son cœur est en suspens

Le soleil est devenu noir

Elle se sent au bout

Du bout du monde

Ses pleurs lui brouillent la vue

Sa rivière intérieure gronde

Prête à se fracasser contre les rochers

Tout hurle en dedans

Il s’est envolé

Comme un oiseau blessé

Elle ne sait plus rien

Elle voit ses yeux

Remplis de pépites d’or

Ils se sont fermés

Elle sent les battements de son cœur

Son fils dort

Quelque part

Avec les étoiles

Elle voudrait toucher le ciel

Aller bercer son petit

Au moins une dernière fois

Encore

Son père, ses sœurs, ses copains, sa famille…

Personne n’y peut plus rien

Il est loin

Et si près à la fois

En nous

Dans notre cœur

À jamais

 

Face à face

Avec l’impuissance

Une cicatrice vive

Pour ceux et celles qui restent

Vouloir

Accepter sa décision

Difficile trésor

Tu as franchi l’horizon

Tes ailes repliées

Se sont déployées

Sur ton front

Mille baisers

De la tendresse

Déposée avec délicatesse

 

 

 Une rose à la main

S’accrocher à un rayon de lumière

Un petit courant d’air

Les feuilles tremblent

La rivière pleure

 

Nous t’aimons Gaby

 

Tante Francine

 

 



16/09/2015
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