HIVER 2014-2015
HIVER 2014-2015
Dans ma campagne
Près du cours d’eau
Le soleil de janvier commence à cliquer des yeux
Le vent effeuille encore
Les quelques feuilles qui se balancent au bout des bras de sapins fiers
…
Sur le seuil de ma maison, mon regard glisse encore une fois
Même en noir et blanc
Tout est beau
…
Un parfum frais se dégage
Je respire à pleins poumons
Personne ne peut rester indifférent
Même en noir et blanc
Tout est beau
…
Ce matin, le soleil s’étire plus longtemps
Il devient insolent
Les nuages se déplacent un peu plus loin
J’ignorais que toute ma vie
Mon cœur serait rempli de beau
Mais aussi de chagrins, de gris
Plus les années s’envolent et plus
Je cherche des morceaux de ciel
Magnificence de la vie
Jusqu’à la fin de mon dernier
Soleil levant au soleil couchant
Le vent continue de chanter
Même si la rose du vent
Se couvre de givre. Là-haut
Je n’aurai jamais peur ni froid
Dans l’immensité, je serai
Avec les oiseaux, liberté
Pour l’instant je garde mes mains
Le plus près de mon intérieur
Bleu, blanc, gris, noir ou violet
Pour le moment, j’avance un peu
Sur mon chemin, ma destinée
…
Fondante
La neige
Glisse entre mes mains
Le bruit de la brise est si léger
Le temps se fige
…
La nature semble porter
Tout le vague à l’âme du monde
…
Ce matin
Le soleil se lève
…
La rivière s’étire
Pour devenir un étang
Gelé, mais vivant
…
Les flocons s’amusent
Follement
À blanchir le cours d’eau
…
Les branches dénudées des pins
Se tendent comme des bras
Pour saisir ce moment de grâce
Qui dissipe la mélancolie
…
J’ouvre les volets de la maison
Pour contempler la magnificence d’un jour blanc
Je laisse la lumière se faufiler doucement
Par la lucarne entrebâillée
…
Comme une petite fille
Je m’habille chaudement
Et la boule de chagrin
Fond dans la douceur du moment
…
Voir comment je vous aime
Voir un peu de ciel bleu
Dans vos yeux
Découvrir chaque soir
Une autre étoile dans le noir
Entendre chanter les oiseaux
Amoureusement
Sentir la caresse du vent
Langoureusement
Habiller de rose
Mon coeur
Dénuder dans l’aube rose
Un morceau de bonheur
Créer des souvenirs heureux
Pour mettre un peu de lumière
Sur mon lac frileux
Toujours aimer l’hiver
Malgré les froidures
Construire un pont entre hier
Demain
Ouvrir la main
Sentir les perles de pluie
Réchauffer les chagrins
Voilà comment je vous aime
…
Et si la vie fait jaillir des éclaboussures
Sur l’amour
Fermons les yeux
…
Et si le ciel se remplit de blessures
Sur nos jours
…
Fermons les yeux
…
La fraicheur du soir affleure
Ici et là les souvenirs tristes
Hors de l’horizon
Le soleil encore blanc
S’isole vers un nuage
Ces jours-ci le bleu du ciel est délavé
C’est blanc à perte de vue
Avec un peu de vert tenace
Comme l’espoir qui brille dans les yeux
Des enfants
…
Je vous l’avoue
J’ai hâte que l’hiver
Me délaisse
J’ai hâte que les bourgeons
Renaissent
Que la chaude saison
Me caresse
Il me plait d’imaginer le soleil
Me darder de ses rayons
Dorés. De voir des papillons
S’en donner à cœur joie
Je cherche une joue
Pour un baiser
Qui abreuve les racines de mes fleurs
Tel le torrent d’un océan
Je ressens les courants
Froids
Qui circule encore. Vivement
Les courants chauds
J’ai l’impression qu’il est encore loin
Le matin
Où les arbres seront drapés de merveilles
Où les jours seront plus longs. Que la lumière
Me dira bonjour
…
Un matin blanc
C’est beau
Mais j’ai froid
Et l’hiver se pavane comme indifférente
À ma demande. Impatiente
Je suis. Le printemps reviendra
Je sais, mais j’ai froid
…
Au jardin d’hiver
Le soleil se lève avec force et courage
Comme l’espoir qui s’accroche aux branches
Le paysage ressemble à une aquarelle toute blanche
Des nuages sans cesse, se reconnaissent
De gros oiseaux noirs
Veillent
Au sommet de majestueux sapins
Leurs cris résonnent
Et si je dérivais
Doucement
Hors du temps
Au-delà de l’horizon
…
Je rêve les yeux ouverts
Sur ce bout de terre
Qui est le mien
Comme si je le voyais encore
Pour la première fois
Ce n’est pas l’homme et la mer
Mais l’histoire de la femme et l’hiver
Qui borde sa vie
De matins blancs
…
Le bout du lac
Est plus grand que ma rivière
Qui débouche vers un autre lac
Aussi beau
Plein de bleu, de vert
Les nuages s’endorment dans l’air
Doux
C’est fou
Ce que la nature dépose en nous
Les larmes
Comme les gouttes de pluie
Tombent dans un puits
De lumière au-delà des montagnes
Une brise légère fait danser
Les herbes folles. Lente traversée
Sur la pointe des pieds
Vers la beauté de ce jour
…
Dans la changeante humeur de la vie, l’eau du temps se verse et se déverse. Dès les premiers frissons du jour, les vagues glissent sans fin jusqu’aux derniers souffles du crépuscule:
...
Un coeur même froissé
Se sent encore réceptif
À revoir les premières fleurs sauvages
…
Un cœur rempli de souvenirs
Se donne rendez-vous
Chaque nuit
Il se raconte plein de belles histoires
Cachées au fond de sa mémoire
…
Sur le chemin de la vie
Il oublie
Peu de choses
Il prie
Il pleure
Il donne avec ardeur
Les couleurs
Retrouvées dans son jardin
…
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 270 autres membres