Ni beaux ni laids

Sans savoir pourquoi

Une vague balaie en un instant

Le moment

Un souvenir pénible me saute à la gorge

…

Je me revois

Si contente d’être là

De voir ces visages connus

Les bras ouverts

Je fige

Je sens, ressens leur fermeture

Le rejet

…

J’ai compris l’importance de me protéger

D’y aller une personne à la fois

J’ignorais pourquoi

C’était ainsi

Un jour, tout est devenu presque normal

…

J’ai trébuché

Fort, je l’avoue

Puis, j’ai vécu des drames

La maladie qui m’a couté presque la vie

Aucune carte, ni lettre

Ni visite, ni téléphone

Personne

Après dix ans de vie avec ces gens

Personne

Pour me tendre la main

…

Encore aujourd’hui, j’ai mal

Mal à mon cœur

Comme j'aurais aimé vous écrire une lettre pour comprendre...

FRancine

Artiste peintre Hélène Miaz