... j'étais gamine.
En ce temps-là, j'étais gamine
Je jouais à la grande dame
Du haut de mes dix-sept printemps
J’avais plein de rêves secrets
Mais aussi des trous pleins le coeur
J’avais tellement besoin d’amour
Je me savais assez jolie
Avec un corsage rempli
En même temps, trop de déficiences
Je l’ignorais encore
Des manques, des déchirures, des peurs
Mais beaucoup d’amour
Dans ce temps-là, facile de dire je t’aime
J’ignorais tout de la vie
Trop jeune pour comprendre
Que la vie se chargerait de m’apprendre
…
Comme une fleur qui se meurt
Un fruit trop mur
Avec un cœur qui bat encore
…
Comme un journal intime
Déposer des mots
Dans la déferlante
De mes souvenirs
Certains mots sont parfois maladroits
Mais si nous écoutons avec soin
Les émois
Au creux de soi
Comme une certitude de ce besoin
De se livrer
La pudeur
Le silence
A toujours sa place
A nous de décoder
Ce qui ne se dit pas
L’autre n’aura qu’à lire vraiment
Distinguer le vrai
Du faux. S’approprier
Sa part de vérité
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