Je me souviens
Parfois, un goût de m’enfuir
De qui
De quoi
De moi peut-être
Souvent tiraillée par des ressentis contraires
Parfois, les gens autour
Comme loin de moi
…
Je me souviens
De mon bras recouvert en plein été
Une brulure…
Le regard des autres
Me faisait déjà peur
…
Des images surtout des sons
Placardés avec de gros clous dans ma mémoire
Comme plus malheureuse avec
Que seule
Peut-être comme le pianiste qui répète ses gammes
Je ressasse
Malgré la peur de mourir
Peut-on mourir chaque jour de sa vie
…
Je suis de celle qui obéissait ou plutôt pliait
Se soumettre par crainte
Demande des efforts énormes
Comme si tout m’était refusé
…
J’aurais eu tant besoin de courage, de force
Plusieurs de mes rêves
Ont glissés entre mes doigts
Mais je suis plus forte malgré les apparences
La semence de l’espoir jamais déraciné
La fragilité la vulnérabilité
S’avèrent mes plus grandes forces
Quel contraste
…
L’esprit cherche une raison
La raison cherche une explication, une justification
Et même un coupable
… pourtant, le cœur
Rebelle, généreux, mais malmené
Ne vieillit pas
Il s’accroche à certains êtres lumineux
Rencontrés à des croisements
… et puis, ce cœur
Retrouve aussi au fond de sa mer intérieure
Des instants heureux, calmes
Francine
Artiste peintre ma copine Marie Noel Toulon
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