Je vais vers la fenêtre
Quelle grande chose la nature
Quelle merveilleuse parure
Je suis ici pour échapper aux émois
Qui se déchirent au fond de moi
Si je pouvais
J’irais discuter avec le vent
Je lui parlerais doucement
Comme à un enfant
Au lieu de vouloir m’enfuir
Je lui parlerais
De tous mes désirs
Dans les replis du vent
J’abandonnerais mes soupirs
Le vent me répondrait
J’en suis sûr
Mais Madame, la vie ne tient pas
En place
Tout se passe
Pourquoi cette impatience ?
Quel touchant spectacle vous m’offrez
Avec vos sanglots retenus, votre voix brisée
Puis le vent
J’en suis sûr s’avancerait vers moi
Pour me saisir un peu
Je vous offre ce présent
Le ici et maintenant
Tout de blanc vêtu
Le fil tenu
De la vie
Vous bouscule, mais abandonnez
Vous madame. Oubliez ces pleurs
Il est l’heure
Que vous choisirez
Puisque le désir de vivre vous fait oublier
L’heure
Puis, le vent en clignant de l’œil franchirait
Le seuil de mon cœur
Très à l’aise de circuler
Aussi librement
…
La vie est belle
Ne l’oubliez jamais
Madame
…
Artiste peintre Manu Ferret
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