Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

L'homme qui criait sa colère

J’ai connu il y a longtemps

L’homme qui criait sa colère.

Dès le berceau de l’enfance

On lui avait volé son innocence

Et dans ses yeux dorés

Luisait un grand désir d’être aimé.
Pourtant, jeunesse amputée

Avec une tristesse renouvelée

Et des détresses multipliées

Il se nommait carence.

 

Cet homme en déroute

A croisé ma route

Il voulait coute que coute

Que le Monde l’écoute.

Il clamait haut et fort

Je serai le plus fort

Mais en dedans de lui

Le ciel était gris.

Un gris sans nuance

Un gris comme la vie

Comme sa vie sans enfance.

 

Oui, j’ai connu il y a longtemps

L’homme qui criait sa colère

Poings fermés il a livré son combat
Mais fatigué et surtout, très las

Il a cessé de crier.

Une nuit, il s’est endormi

Avec sa colère tout au fond de lui.

Trop de blessures avaient creusé son coeur

Il n'avait jamais appris à jouer avec le bonheur.

 

Oui, j'ai connu l'homme qui criait sa colère...


 

 

 

 

 

 



30/11/2011
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