Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Larmes silencieuses.

 

La mer se déchaîne et le vent fait rage. Je ne vois plus le soleil ni le bleu du ciel.

Le cœur rempli de nuages et le grondement au fond de la gorge, deux sillons se creusent sur mes joues.

Silencieuses mais tenaces, les larmes trahissent les spasmes de mon âme.

Le bruit des vagues déferle sur moi. La marée monte et descend. Le goût du sel pique

 ma langue. Les sanglots m’étouffent et j’ai peine à respirer. Mon cœur est en déroute et je frissonne.

 

L’homme peut-il souffrir autant et s’enlever tout ce dont il a besoin pour se sentir un peu mieux? Juste un peu plus heureux?

Si pleurer avec fracas ou avec rage pouvait effacer ce temps douloureux.

Je reste avec un goût de cendre dans la bouche. Une envie de crier mais seules, des larmes silencieuses creusent un peu plus, mes joues. Elles glissent sur moi, sur lui, sur nous, sur la vie et sur la mort.

La souffrance laisse des traces. Peut-être que si la vie ressemble au désert, que je pourrai m’asseoir un peu dans la fraîcheur d’un oasis. Le vent effacera-t-il ses pas laissés sur le sable?

Et lui cet homme au désespoir, a-t-il trouvé l’éden?

Larmes silencieuses, larmes douloureuses.

 

Le temps

File comme le vent

L’espoir

Faut y croire.

Tu as perdu le goût

De tout

Tu as même perdu le goût

De nous!

Larmes silencieuses, larmes douloureuses.

 

L’amour donné

L’amitié reçue

Tu n’en voulais plus?

Ce n’était pas assez?

La colère brouille la douleur tendre. Comme un voleur tu nous as fait fausse route en nous laissant porter ta douleur et ta misère.

Larmes silencieuses, larmes douloureuses.



02/04/2011
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