Le cimetière
Quand j’étais petite, j’éprouvais une peur terrible face à la mort, aux morts donc imaginez un
cimetière rempli de morts. La vie m’a tiré par la main vers l’acceptation de l’inévitable. Lorsque
j’ai vécu ma première mort, celle de ma grand-mère maternelle, j’ai suivi le cortège avec des jambes
qui flageolent. Puis, tantes, oncles, cousins, cousines, grand-père, frère… Je n’ai pas eu le choix. Ce
cimetière est devenu la terre de mes ancêtres.
Aujourd’hui, lorsque je passe devant ce cimetière, je salue mon « monde » et lorsque je retourne
pour un nouveau décès, je constate que ce cimetière est devenu comme un jardin familial.
Maintenant, je peux respirer normalement et déambuler doucement sur le sol de tous ces cœurs
aimés et endormis.
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