Le rocher
Enraciné dans la terre et dressé devant la maison, le rocher ressemblait à un génie sorti tout droit
de la lampe magique d’Aladin. Dans mon imagination, ce rocher souriait et il me transportait avec
ses gros bras dans un monde où les pleurs n’existent pas. Mon jeu favori pendant la belle saison
consistait à me cacher dans le fond de ses entrailles et à examiner les fourmis dans ses multiples
crevasses. Le soleil, le vent, la neige et la pluie avaient pâli la couleur de sa peau et donnaient au
rocher, une allure plus douce.
Immense et si beau, debout au sommet du rocher, je tentais de m’agripper aux nuages. Bien collée
contre sa paroi, je devenais invincible et sans peur. J’avais créé avec ce rocher un monde où tout
devenait possible.
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