Les possibles infinis de la vie
Au fond de moi
Dernièrement, j’ai découvert que je ressentais beaucoup de colère. J’ai donc tenté de comprendre ce qui se passait en moi. En fouillant, j’ai trouvé des déceptions et de la peine dans mon dedans. Cachées, mais là…
La tristesse se retrouve derrière des colères qui peuvent paraitre inexpliquées, inavouées…
À la moindre douleur, je me sens toute chamboulée de l’intérieur.
Il y a des jours où je doute
Il y a des nuits où je pense
Que tout vient de moi
Pourtant, il y a tant de choses sur ma route
Je n’ai pas de pouvoir sur les paroles, les absences
Tout ce qui me blesse
Mais je suis responsable de la manière de recevoir, de percevoir
J’ai toujours trop d’attentes
…
J’aimerais ne pas m’en faire lorsqu’on oublie qui je suis
J’ai l’impression de mourir un peu plus chaque fois que l’on ne m’écoute pas
Que l’on n’entend pas
Je suis fatiguée de me sentir comme un acquis
J’ai peur que cette colère me ronge par l’intérieur
Car la colère ressemble à la violence et elle peut me remplir de douleur
De tensions, de malaises
Je suis responsable de ce que je peux faire ou non avec ces oublis, ces manques, ces silences
…
Lorsque je tente d’exprimer ma peine
J’ai souvent la gorge nouée
Les yeux pleins d’eau
Et ma voix semble déraper
Comme si tout s’arrêtait
Ce qui n’est aucunement le cas
…
C’est plus facile de se fâcher après quelqu’un d’autre
De lui reprocher ses fautes
Mais au fond, souvent je suis fâchée contre moi
En plongeant dans ma mer intérieure
J’y trouve des erreurs, des blessures…
Ces tristesses ont pris beaucoup de place
Peut-être trop
Ce qui fait palpiter le cœur
Si fort qu’il s’en rend malade
...
Un jour, peut-être j’arriverai à une meilleure sérénité
Que la colère s’envolera vers un lointain…
Un jour, peut-être mon cœur deviendra si libre
Qu’il n’aura plus autant besoin des autres
Je me sens si fragile
…
Au meilleur de ce que je suis, je laisse venir à moi
Des éclats de rire
Je sens une petite main me toucher en plein cœur
Un parfum d’été
…
Elle n’était qu’une enfant
Jouant sur le bord de l’océan
De la vie
Sa bouche en cœur
Cousue de fils d’or
Faisait briller les yeux
Des passants
…
Au bord de ses cils un pleur
Tout chaud se cache
…
Rêver les yeux grands ouverts
Sur sa vie
…
Je me demande parfois si ce n’est pas la destinée de l’homme (femme) de rencontrer un jour, la solitude. J’ai semé des rêves dans mon jardin. Au-delà de cette colère qui cache des peines et des déceptions, je continue de vouloir embellir la vie autour et en dedans de moi. Je veux trouver les possibles infinis de la vie.
ARTISTE PEINTRE MURIEL LAPORTE
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