Ni beaux ni laids

Amalia se réveille tout habillée. Elle porte une magnifique robe de satin rose et ses

boucles d’or tombent librement sur ses épaules.

Elle se lève et voit un joli papillon. Cela lui rappelle Léa. Elle pousse un petit soupir et

décide de le suivre. Elle laisse la maison derrière elle et elle emprunte un

petit sentier. C’est tellement beau.Le gazon est mauve, les fleurs multicolores.

De plus, une petite chute d’eau chante en se versant dans la rivière.

Amalia voit les poissons sauter. Un peu plus loin, elle aperçoit un lapin

qui sautille en riant.Puis, il y a ce soleil qui brille comme de l'or.

C’est éblouissant, si éblouissant qu’elle perd de vue le petit papillon.

Amalia se pose des questions, car elle n’a jamais vu cet endroit auparavant.

En avançant, elle découvre un mur avec une porte entrebâillée...

Amalia en a le souffle coupé. Tout est conçu se dit-elle, pour attirer les oiseaux et les

papillons. Il y a un immense bouleau, un lilas, des marguerites géantes, des

digitales pourpres, du chèvrefeuille… Elle se rappelle certains noms d’oiseaux

comme les mésanges, les sizerins, les merles…

Pour les papillons, c’est plus difficile, mais elle se rappelle le Paon du jour, Aurore…

Le petit jardin est rempli de mangeoires, de bassins d’eau et de maisonnettes

toutes colorées. Amalia aimerait voir comment les papas et les mamans oiseaux nourrissent leurs

bébés. Alors, elle se place sur le bout des pieds et étire son cou. Tout à coup, quelqu’un

lui touche le bras et elle entend :

- Amalia ! Réveille-toi. Nous devons partir à la campagne avec Massimo.

Amalia s'étire longuement. Elle vient de faire un rêve extraordinaire et aller à la campagne,

c’est sa sortie préférée. Qui sait, peut-être qu’elle verra de beaux papillons

et des oiseaux de toutes les couleurs.