Ni beaux ni laids

Deux oiseaux passent

Légers et porteurs de vie

L’espoir comme le désespoir ils transportent

Leurs ailes sont déployées, mais ils bougent à peine

Je les regarde passer

Leur mission jamais ne sera finie

Les hommes ont tant besoin de laisser aller les débris

Aux oiseaux qui y construiront peut-être un nid

Rien ne se perd ici…

Sur les ailes du temps

Les nuages passent

Repassent

Dans le ciel qui les accueille

La douleur

Reste d’une extrême lenteur

Le bonheur

C’est comme une lueur

Qui transperce la nuit

Engourdis

Certaines nuits

On oublie

Trop souvent les doux instants

Où bercés par le vent

Le soleil plonge sur nous

Où comme les enfants on joue

Avec un ballon

Heureux de se trouver là

En même temps

Que le papillon

Qui divague dans la brise…

Il y a du bonheur dans l’air…

Je le sens

Je le vois

Je l’entends

Je le respire

Mes yeux se baladent sur l’horizon

Heureuse ...

Je renais …

  Artiste-peintre Helene Miaz