Ni beaux ni laids

Seule

Sur le fleuve des regrets et des souvenirs

Je m’éloigne peu à peu des soupirs

Et je me tais                                           

Je m’avance vers les éclats de rire

Vers le soleil

Mes pas glissent

Vers ce qui m’émerveille.

De temps en temps, je m’écorche encore un peu

La peau

Certaines nuits

Pour me retrouver au matin

Avec les yeux cernés.

Alors, je respire en silence

Et je me tais

Pour regarder par la fenêtre les feuilles qui dansent

Sous la caresse du vent

Alors, en cadence

Je laisse la brise éloigner la mélancolie

Pour me dévêtir de ma triste robe de moire

Alors

Mon regard se dépose

Sur toutes ces choses

Aussi jolies que les roses

De mon jardin.

Alors

Remplie de musique

Je fredonne en coulisse

Malgré une voix un peu rauque et triste

Des mots magiques

Et je continue de marcher

Avec ce qui reste de moi

Alors, je ne cesse plus de chanter

Avec ce qui reste de moi

Car je suis moi.

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