Sur le rivage
Le jour ouvre grand les bras
Le ciel vient d’éclater en sanglots
…
Seule sur le rivage
Avec le vague à l’âme
Elle regarde passer la vague
Silencieusement, son regard chagriné
Se pose distraitement sur le sable mouillé
Elle n’aperçoit en fait que son visage…
Le silence autour d’elle est là
Mais en elle, hurle son chagrin
Pendant quelques instants
Elle croit entendre sa voix
…
Ce n’est que l’écho de son cœur
Qui répète son nom
Elle dépose sa langue sur sa bouche
Comme si elle goutait encore par petites touches
La sienne
Des lèvres pleines
Pour des baisers
Passionnés
…
Quelques éclats de rire auraient tant à dire
Lorsque le ciel est trop gris
Quelques baisers soufflés auraient tant à dire
Lorsque l’océan est trop gris
Quelques roses blanches auraient tant à faire
Pour parfumer le trop-plein de certains silences
Quelques notes de musique auraient tant à chanter
Lorsque le sanglot du violon se prolonge
…
Un cœur non maquillé
Verse des pleurs
Une fleur
Qui habitait par là
À recueilli chaque larme
…
Un cœur non habillé
Divague à toute heure
Une bouche
Qui se donne contenance
Esquisse une grimace
…
Un cœur
Même à contrecœur
Même à contre-courant
Continue de chercher
Le bonheur
…
Artiste-peintre Henri Valachman
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