Ni beaux ni laids

Recueil de poésie rédigé par le jeune
Guillaume Vermette né à Québec le 13 janvier 1977 et décédé le 11 juillet 1999,
à l’âge de 22 ans avec un copain dans un accident de la route.

Guillaume était l’ami de mes enfants
et l’un des fils chéris d’une amie de paroisse.

En
1996, son poème Exil fut sélectionné au concours de poésie et il écrira en juin
1999 » Quand j’étais un peu plus jeune, hardi cégépien, j’allais porter
des poèmes pendant la nuit dans les boîtes aux lettres des dames qui me
plaisaient… »

Voici
l’un de ses poèmes :

Qui arrêtera la bêtise
humaine

Les
paroles ne sont que mensonges

Qui
s’envolent comme un voilier d’oies

Jacassant
dans la griseur d’un songe

Et
font souvenir le cœur d’un roi.

Les
écrits blessent l’âme qui longe

Plus
que fureurs d’un fou qui se croit,

Mais
ils tuent lorsque leur sens nous plonge

Dans
la mer du bonheur le plus droit.

Pourquoi
faire souffrir l’âme muette

D’un
passant ne voulant que l’allumette

Qui
embraser la voûte azurée,

Libérant
les mots d’une plume moite

Et
éveillant un cœur emmuré

Sous
le nuage d’un ciel de ouate ?

8 avril 1995.

Tiré
de Un élu de souffrance et d’espoir. La Plume d’Oie Édition.