Ni beaux ni laids

Amadouer mes états d'âme

Les mots, la musique

Me bercent    Apaisement

Dans les bras de la lumière

Retirer les épines

De ma rose trémière 

Devenir aussi légère

Que l'oiseau

Le souvenir d'un pleur

Dépose à même la rosée  

Lac Sergent, le 3 décembre 2024

Je suis incapable de rester au neutre

Pendant mes épanchements 

Mes débordements

Trop pleine d'émotions 

Je tangue, je pleure

J'éclate de rire, je chavire

Accepter. M'habiter

Écrire.  Chanter 

Prendre soin de

Se réparer.  Peut-être 

   Résilience 

Malgré une rivière engourdie par le froid

Le jour s'est habillé de tendresse 

Malgré un engourdissement présent

Les arbres dans le bois. Refuge 

La porte du temps s'ouvre sur l'hiver

Comme les oiseaux par chez nous

M'emmitoufler. Profiter 

Embrasser le bleu   Si grand 

J'avoue. J'éprouve de la difficulté 

A saisir le meilleur

Qui m'échappe encore

Mains pieds. Froidure 

Me réchauffer le corps

Après une bonne marche

Avec mon fidèle, le vent

Relâchement 

M'abandonner 

Répare mes angoisses

L'instant.  Présent 

Je ne peux pas faire autrement 

Fille de chaleur, de lumière

Le cristal frileux, cruel, glacial

De ce qui m'entoure. Hiver 

Me bouleverse. Complexité 

Tout me ramène à la magnificence

La force, la grandeur

De cette nature

Qui s'offre à moi.   A toi.  A nous 

La vie prend tout son sens

Avec ou sans moi

Une vie à rechercher du beau

Du tendre. Liberté 

Lac Sergent, 4 décembre 2024 

A l'abri 

Je goûte au jour nouveau

Mes pensées m'échappent 

Il fait gris depuis l'aube

On annonce une tempête

Un jour décoloré

Nostalgie

Pour moi, c'est la mémoire du temps passé joyeux

Les figures aimées disparues, mais si présentes 

Tendresse toujours renouvelée 

Ces moments de souvenance

Colorent l'instant de ce jour

Place aux éclats de rire, aux fossettes, aux mains, aux baisers doux 

    Ne pas oublier ceux que nous disions aimer

Relater leur vécu, c'est encore et toujours les aimer

Pour ce qui est des moments tristes, ils surgissent parfois à l'improviste, mais je contourne le rocher de la mélancolie pour rejoindre la vague 

De la nostalgie qui me berce.