Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

Au bord de la vie

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Assise devant la glace

Les souvenirs font surface

Autant de moments de grâce

Au creux de ses bras, l’enfance

Autour du cou, l’innocence

Plein de mots sur le papier peint

Dessins ajoutés à la main

Des éclats de rire, partout

Des jouets qui trainent sur tout

 

Une vie remplie de détails

De pensées infatigables

De plaisirs inoubliables

Une vie pleine, jusqu’ici

Sur le clavier du piano

Des petits doigts très impatients

Jouent la mélodie du bonheur

Les enfants chantent tous en choeur

 

Au menu toujours un dessert

Bien meilleur qu’un légume vert

Des becs soufflés, en papillon

Des becs volés, en partition

Si beaux et si tranquilles aussi

Lorsque vous fermiez les yeux

Une envie de vous réveiller

Un désir de vous chatouiller

De vous embrasser sur la joue

Sur votre bouche, dans le cou

De recommencer la journée

Au bord de la vie

Les heures passaient

Le temps s’égrenait

Les nuages blancs

Couraient dans le ciel

La pluie endormait

Le soleil brillait

Même les larmes

S’épuisaient

Sur le moment nous

Avons oublié

Les pleurs, les éclairs

Se toucher la main

Se toucher le cœur

Petit à petit

S’oublier un peu

Sans trop y penser

 

 

Artiste peintre Odette Itah Hayon



27/04/2016
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