Ni beaux ni laids

Ni beaux ni laids

La maison

Située dans un rang de campagne, la maison de grand-mère se cachait derrière un gigantesque rocher

 

tout gris. Très vieille et grise également, la maison camouflait de magnifiques rosiers qui faisaient office de

 

clôture. Puis, une immense grange abritait les animaux de la ferme et un minuscule poulailler avec son

 

coq et ses poules, permettait de manger des œufs bien frais.

 

 

Cette vieille maison se révélait très particulière. En effet, elle ne possédait pas de cabinet de toilette à

 

l’intérieur. Il fallait se rendre dans une espèce de réduit puant et dégoutant à l’extérieur. Cependant,

 

grand-mère avait pris soin d’ajouter un petit pot dans sa chambre et un autre dans une chambre de

 

l’étage supérieur.

 

 

La nuit bien enfouie dans un édredon tout moelleux, j’écoutais les soupirs, les pleurs, les chansons et

 

les rires qui se dissimulaient dans les murs. Je jouais des personnages de conte de fées et les

 

différentes tapisseries me servaient de décor. Le bonheur semblait s’accrocher aux tentures usées par

 

trop de lavages.

 

 

Les tapis tressés à la main pour recouvrir le plancher de bois me transportaient loin dans l’histoire de

 

toutes les belles âmes qui avaient vécu dans cette vieille maison. Un poêle à bois diffusait une

 

chaleur inégale, mais mon cœur et mon corps ne frémissaient jamais de froid. Je ne reconnaissais

 

même pas la pauvreté des lieux.



15/09/2011
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