Ni beaux ni laids

Après le décès de ses parents, un homme se retrouve seul dans la maison paternelle. Il embrase du regard le salon puis, il avance comme un somnambule vers un grand miroir. L’image d’un homme ni beau, ni laid, ni pauvre, ni riche surgit devant lui. Surpris par la solitude, l’homme regarde par la fenêtre et il aperçoit une jeune femme ni belle, ni laide, ni pauvre, ni riche qui demeure de l’autre côté de la rue.

Hésitant mais à peine, l’homme se coiffe soigneusement et il traverse chez les parents de cette femme pour se présenter. Séduit rapidement par la simplicité de la femme, il lui demande de l’épouser.

Un mariage modeste se déroule dans la petite église de leur village. Sans attendre, le couple s’installe dans leur nouvelle demeure. Une immense clôture chambranle autour de la maisonnette et les soucis, les impatientes se prélassent au soleil. Le couple à même le sol, arrache le chiendent et travaille sans relâche. L’homme s’occupe de la terre mais il oublie de labourer. La femme ensemence le jardin mais elle délaisse l’arrosoir.

Un jour, le couple un peu perdu, hésite. L’homme et la femme ont l’impression de figurer dans un tableau inachevé.

L’homme prend donc une chaise pour s’asseoir dans la cuisine et la femme prend l’autre chaise pour s’installer face à son époux. Le couple réalise l’importance de labourer, de semer…et de procréer.