Mes passions
Jadis, je me faufilais discrètement pour emprunter le corridor qui
me conduisait à la bibliothèque du pensionnat. J’aimais respirer l'odeur
particulière des reliures de cuir des livres que les religieuses dépoussiéraient
avec grand soin. La responsable avec ses lunettes sur le nez ne semblait
jamais s’étonner de ma présence fréquente. Dans cette pièce remplie de
livres, je m’évadais de mon quotidien pour entrer dans le monde de l’imaginaire.
Je m’inventais des personnages, des rôles, des époques et je créais un monde
plein de mystère. Dans mon univers de mots et de chimères, j’oubliais la pauvreté
et la misère.
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