Une femme et sa plume partie 10
Le 24 décembre 2024 partie 10
Certains matins
Le rocher rose
Devient sombre
Perdu dans le brouillard
Mon baluchon de triste
Assombrit mon moment présent
D'autres matins, il devient
Mon rocher-pilier
Qui accueille tous les oiseaux, les canards
Sur mon rocher, la lumière flirte
Avec le cours d'eau
Tout devient lumineux
Certains jours, la nature
Devient la plus belle musique du monde
Sa poésie s'agrippe à mon coeur
J'ai les pleurs faciles, mais heureux
Plénitude. La vie
Certains jours, l'émerveillement
Plein les yeux
Comme un bruit de bonheur
Consentir à l'abandon
Au dégradé des couleurs
Dans le ciel de la vie
Le 25 décembre 2024
Dans chaque aube naissante
Un espoir se dessine
Un éclat de lumière se dépose
Le jour chante
Dans chaque sourire
Des promesses a l'infini
Dans tous les sons du tendre
Une symphonie d'amour
Le 26 décembre 2024
Le matin, le soleil
Fait briller
La montagne coiffée de neige
Plus bas
Frissonne le cours d'eau
La froidure égare mes tristesses
J'avale de l'air pur. Glacial
Odeur de conifère
Profonde la forêt
Résistance aux laideurs
S'entourer de vérités
Le ciel se penche. Un vrai baiser
Le 27 décembre 2024
Je suis porteuse de souvenirs, d'oublis
De fragilités, de manques, de peurs
D'émerveillement. De tristesse aussi
De bouts inachevés, de rêves non réalisés
De regrets
De vie, de mort
Mes enfants
Ils sont ma plus grande, ma plus importante, ma plus merveilleuse création
Jeune, jamais je ne savais qu'un jour, j'aimerais à ce point
Je ne me voyais pas mère. Les enfants, le mari, la famille....
Je le suis devenue enfant moi-même. Pas vraiment de mode d'emploi.
J'ai pensé les aimer tellement, m'en occuper tellement que jamais la vie ne pourrait les blesser.
Les embrasser, les bercer, les nourrir, en prendre soin ...
Avec les années, je me suis éloignée un peu. Je croyais naïvement que je resterais leur principal pilier.
Mes enfants sont normaux. Les amis peu à peu ont pris ma place. Je n'ose dire la place de leur père, car j'ai toujours senti qu'ils avaient plus besoin de chercher son amour, son respect, son admiration. Je me trompe peut-être.
Puis, ce sera leur amour, leurs propres enfants.
Avec mes petits-enfants, j'ai pensé encore naïvement, créer un lien particulier. Ils vieillissent et je ne suis pas sur la liste des priorités. C'est ce que je ressens
J'imagine que c'est normal. Surtout, une mère.... Une grand-mère Comme une certitude, un acquis et après, une vieille habitude peut-être.
Pourtant, subsiste en moi malgré les silences, les paroles souvent anodines le désir profond d'entretenir cette flamme de tendresse entre mes enfants et moi.
Mes bébés me manquent. Ils sont de ma chair, tatoués sur mon corps et sur mon coeur.
Le 28 décembre 2024
Par le blanc chemin, j'avance
Le vent me fouette les joues
J'entends craquer les arbres
Je soupire crispée par le froid
Dans la forêt
Un silence rempli de bruits
L'hiver habite mon coin de pays
Comme un bout du monde. Loin
Mes mots vagabonds ont trouvé une maison
Bien enracinés
Dans le silence voire le recueillement
Comme un écho de mon âme
Me dépouiller
Un poème
Peut-être une façon de murmurer
Notre essentiel notre intime
Le 29 décembre 2024
A jamais
Rester à portée d'espérance
Participer à sa simple mesure
A la légèreté du monde
Apprendre à aimer
Simple complexe à la fois
Écouter entendre comprendre accepter
L'autre autant que soi
Respect, liberté
Pour soi pour l'autre
Mains ouvertes
Mains tendues
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